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MyTrails, l’ami du randonneur sous Android

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L'article MyTrails, l’ami du randonneur sous Android a été publié initialement sur Infobidouille.

L’arrivée du téléphone portable a sans doute pas mal changé la vie du randonneur, en lui apportant un moyen simple et relativement efficace de se renseigner sur la météo, de donner signe de vie à ses proches, ou encore d’appeler les secours en cas de pépin. Les smartphones, avec leurs grands écrans couleur et leur GPS ont pour leur part apporté une petite révolution dans la cartographie.

En effet, les smartphones permettent d’emmener avec soi des cartes bien plus précises et plus vastes que les traditionnelles cartes papier, tandis que la localisation par GPS permet de vérifier rapidement si on est sur le bon chemin, avec un risque d’erreur bien inférieur à celui d’un positionnement à la boussole.

M’étant remis à la marche depuis quelques temps, je me suis mis en quête d’une application de cartographie sous Android qui soit bien adaptée à la randonnée. Les deux principaux critères (en fait, les seuls ^^) étaient donc d’avoir la possibilité de précharger les cartes pour y accéder hors ligne et d’avoir des cartes au minimum aussi détaillées qu’une bonne vieille IGN Top 25. Mon choix s’est porté sur MyTrails qui a l’avantage de proposer notamment les cartes IGN Top 25 et Top 50, moyennant quelques deniers, mais aussi un vaste choix de cartes gratuites, dont l’excellente OpenStreetMap. J’inaugure avec elle une série d’articles sur les applications Android que j’utilise.

MyTrailsLe téléchargement des cartes pour un usage hors-ligne est possible (mais il y a à ce niveau quelques limitations dans la version gratuite, et il faudra s’acquitter des 2€ de la version Pro pour les lever) et l’application propose quelques fonctions de guidage rudimentaires. Elle offre aussi la possibilité d’enregistrer la trace d’une balade, pour pouvoir la consulter plus tard, ou l’utiliser comme itinéraire de base pour une nouvelle sortie.

Côté cartes, comme je le disais en introduction, le recours à des cartes vectorielles permet des niveaux de précision largement supérieurs à ceux des cartes papier, dont le format limite fortement la possibilité de zoom. La différence saute aux yeux quand on regarde les cartes proposées.

Voilà ce que donne un fond de carte IGN Top 25 avec une échelle correspondant grosso modo à du 1/20 000 (1cm à l’écran pour 200m réel) :

MyTrails : IGN Top 25 1/20 000
MyTrails : IGN Top 25 1/20 000

C’est relativement lisibles, mais on voit que la carte montre déjà ses limites dans les zones les plus chargées : difficile d’y voir quelque chose dans la zone centrale, autour du point rouge indiquant la position GPS. Plusieurs chemins se croisent à cet endroit, et les courbes de niveau plutôt serrées n’arrangent rien…

Zoomons un peu, pour passer à une échelle équivalente à du 1/5 000 (1cm pour 50m). Et là c’est le drame :

MyTrails : IGN Top 25 1/5 000
MyTrails : IGN Top 25 1/5 000

La carte Top 25 n’est vraiment pas prévue pour ça, c’est flou, et forcément, pas plus détaillé que précédemment, même si on peut un peu plus facilement discerner certains éléments.

Passons à OpenStreetMap, toujours à l’échelle 1/5 000 :

MyTrails : OpenStreetMap 1/5 000
MyTrails : OpenStreetMap 1/5 000

La différence de lisibilité est flagrante, les différents chemins sont bien nets et bien visibles, et on voit apparaitre certains chemins absents de la carte IGN. Mais vous l’aurez remarqué, il manque un élément essentiel : les courbes de niveau.

Passons donc à la carte OpenCycleMap. Cette carte utilise les mêmes données qu’OpenStreetMap (et il s’agit d’une variante “officielle” d’OSM, disposant des mêmes moyens), mais avec un rendu différent, qui ajoute de légers jeu d’ombres pour mettre en valeur le relief, ainsi que des courbes de niveau avec une équidistance de 10m :

MyTrails : OpenCycleMap 1/5 000
MyTrails : OpenCycleMap 1/5 000

On a malheureusement perdu au passage une autre information qui peut avoir son importance en randonnée : les falaises ne sont plus signalées.

Mais une troisième carte, toujours basée sur OSM : OpenHikingMap. Cette carte est réalisée par un contributeur amateur, qui dispose malheureusement de moyens plus limités, d’où un rendu dans une définition un peu plus faible, et donc un peu moins net, mais on trouve cette fois toutes les informations utiles, et le rendu des chemins a été modifiés pour permettre de mieux différencier les “autoroutes” pour randonneurs du dimanche et les petits single-track plus techniques :

MyTrails : OpenHikingMap 1/5 000
MyTrails : OpenHikingMap 1/5 000

Enfin, notons l’existence d’une carte OpenPisteMap, toujours basée sur OSM. Celle-ci se destine plutôt aux skieurs. Elle reprend les fonds de carte OSM standards, y ajoute des jeux d’ombres pour repérer le relief, et met en valeur les pistes de ski, avec la couleur correspondant à leur difficulté (bon, forcément sur ma capture c’est pas super représentatif, il n’y a pas de pistes de ski à cet endroit…) :

MyTrails : OpenPisteMap 1/5 000
MyTrails : OpenPisteMap 1/5 000

Il faudra par contre prévoir de la place pour stocker tout ça. Avec une carte OpenHikingMap, il faut compter entre 0.5 et 1 Mo par km² si on récupère tous les niveaux de zoom possible, ce qui peut vite amener à des cartes de plusieurs centaines de Mo.

Pour ceux qui préféreront tout de même opter pour les cartes IGN, auxquelles on peut faire plus confiance qu’à des cartes communautaires, même si elles sont moins à jour et moins précises, il en coûtera 15€ par an pour l’accès en ligne (Top 25, Top 100 et cadastre) et 9€ à 82€50 pour l’accès hors ligne (Top 25 et Top 100 uniquement), en fonction de la surface couverte (de 4 000 km², soit grosso modo l’équivalent de quatre cartes Top 25 papier à la France entière).

Bien sûr, l’utilisation de MyTrails (ou toute autre application du même genre) ne vous dispensera pas d’emmener une vraie carte et une vraie boussole, qui ne tomberont jamais en panne de batterie, mais constituent un intéressant complément, permettant de se repérer plus rapidement et plus précisément, d’autant plus que à l’inverse du réseau cellulaire, le GPS passe généralement très bien à la campagne, même dans les zones les plus reculées des massifs montagneux.

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